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La dissertation (composition française)

lundi 22 septembre 2014, par Sandrine

Voici les sujets proposés aux concours ces dernières années :

2014 :
« Si donc la valeur du théâtre est dans le grossissement des effets, il fallait les grossir davantage encore, les souligner, les accentuer au maximum. Pousser le théâtre au-delà de cette zone intermédiaire qui n’est ni théâtre, ni littérature, c’est le restituer à son cadre propre, à ses limites naturelles. Il fallait non pas cacher les ficelles, mais les rendre plus visibles encore, délibérément évidentes, aller à fond dans le grotesque, la caricature, au-delà de la pâle ironie des spirituelles comédies de salon. [...] Pousser tout au paroxysme, là où sont les sources du tragique. Faire un théâtre de violence : violemment comique et violemment dramatique".
Ionesco, « Expérience du théâtre », Notes et contre-notes (1958)
Vous discuterez cette proposition en vous appuyant plus particulièrement sur les œuvres au programme.

2013 :
« Dans le roman se réalise la reconnaissance de son propre langage dans un langage étranger, la reconnaissance,
dans la vision du monde d’autrui, de sa propre vision. Dans le roman s’opère une traduction idéologique du langage
d’autrui, le dépassement de son “étrangeté”, qui n’est que fortuite, extérieure et apparente. » (Mikhaïl Bakhtine, Esthétique et théorie du roman, Gallimard, 1987, p. 182.)
Vous discuterez cette proposition, en vous appuyant plus particulièrement sur les œuvres au programme.

2012 :
« La poésie est essentiellement philosophique, mais [...] elle doit être involontairement philosophique. »
(Charles Baudelaire, « Prométhée délivré par L. De Senneville » [1846], dans Écrits sur la littérature, Le Livre de poche, 2005, p. 71)
Vous discuterez cette proposition, en vous appuyant plus particulièrement sur les œuvres au programme.

2011 :

« En tant qu’écrivain, je n’ai rêvé que constructions et j’ai abhorré l’impulsion qui couvre le papier d’une production successive.
Si pressante et riche et heureuse soit-elle, cette foison ne m’intéresse pas. J’y vois une génération “linéaire” qui exclut toute composition. Je sais que la plupart admirent ceci et s’en enivrent. — Mais ces feux qui s’allument de cime en cime et s’éteignent aussi, ne me donnent jamais mon plaisir complet.
Mon désir eût été d’écrire en traitant presque simultanément toutes les parties de l’ouvrage, et les menant presque à la fois à leur état final. Comme on peint sur un mur. Et avec des préparations et ce qu’il faut pour donner des liaisons et des correspondances d’un bout à l’autre. Ne pas oublier la fin quand on fait le commencement — etc. »
(Paul Valéry, Cahiers, 1935, repris dans Ego scriptor, Gallimard, « Poésie », 1992)
En prenant en compte notamment les œuvres au programme, vous commenterez et discuterez à partir d’exemples littéraires précis et variés, cette prise de position de Paul Valéry.

2010 :
À propos de sa mission d’écrivain, Pierre-Simon Ballanche écrit en 1818 dans son Essai sur les institutions sociales : « Je ne prétends m’ériger ni en censeur des gouvernements ni en précepteur des peuples ; ma tâche est, en quelque sorte, celle d’un historien sans affectation et sans haine... » (Essai sur les institutions sociales, chapitre I, Paris, Fayard, 1991, p. 19).
En prenant en compte notamment les œuvres au programme, vous commenterez et discuterez, à partir d’exemples précis et variés, cette conception des rapports de l’écrivain aux affaires publiques.

Vous trouverez ci-dessous des extraits de rapports concernant la composition française :